Bien qu’aux prémices de la nouvelle campagne, vous trouverez ci-dessous un tour d’horizon des récoltes à venir.
Les abricots : Les premiers mois de l’année ont été difficiles en Turquie. De fortes pluies se sont abattues sur les exploitations au moment de la floraison, ce qui a généré le développement de Monilia sur les arbres et qui compacte directement le nombre de fleurs pouvant aller jusqu’à maturité. De plus, des gelées ont impacté les zones de production situées dans la région de Malatya fin avril. Les pertes ont donc été conséquentes du côté de nos producteurs. La récolte devrait tourner autour de 70 à 80 000 tonnes cette année. Les prix devraient être plus élevés cette année.
Les figues : Fin 2019 et début 2020 ont été plutôt secs mais à ce stade, les figuiers ont bien fleuri et ne souffrent pas de problèmes particuliers. 75 à 80 000 tonnes sont attendues pour la récolte turque en 2020. Il y a peu de report de stock de la récolte 2019, la demande s’annonce donc importante au moment des achats de la nouvelle récolte. Le prix des figues est donc attendu en hausse par rapport à l’an dernier.
Sultanines : Le premier trimestre 2020 a été plutôt favorable malgré quelques gelées en mars en Turquie. Dans l’ensemble, les volumes devraient être similaires à ceux de l’an dernier, soit environ 300 000 tonnes.
Noisettes : La récolte des noisettes turques sera proche de 600 000 tonnes cette année, donc légèrement moins importante que l’an dernier. L’hiver a été clément autour de la Mer Noire, donc aucun problème climatique n’est à déplorer. Du côté de l’Italie, une récolte d’environ 130 000 tonnes est attendue, avec notamment une bonne récolte en Sicile. Tandis que 150 000 tonnes sont attendues entre l’Azerbaïdjan et la Géorgie. Les prix étaient jusqu’alors annoncés à la hausse côté turque dû à la forte demande du marché et la faiblesse de la lire turque, ce qui devrait diminuer l’écart de prix avec les noisettes italiennes. Toutefois, la baisse soudaine de la consommation suite à la pandémie corrélée au résultat d’un second comptage qui a été beaucoup plus élevé que le premier, fait passer d'une hypothétique pénurie pour la récolte 2020-21 avec des prix à la hausse, à une situation d'équilibre. Nous devrions avoir une meilleure visibilité de cette situation d’ici septembre.
Amandes : La demande mondiale ayant été fortement diminuée par la crise sanitaire, un report conséquent de stock de l’ancienne récolte est à prévoir. Toutefois, le redémarrage du marché asiatique peut rapidement inverser la tendance. A ce jour, les prix sont sur une tendance baissière mais celle-ci reste à confirmer avec la récolte à venir dans les prochaines semaines. L’amande espagnole devrait être proposée à un prix inférieur à celui de la récolte 2019 sans pour autant atteindre le point bas de 2018.
Attention, de manière générale, il faudra noter que l’impact de la Covid-19 a affecté l’ensemble des entreprises du monde entier, et il faut s’attendre par conséquent à un impact sur les prix de nombreuses matières premières.